La bananalité

Chronique triste.

J’ai tenté avec espoir de rédiger cette chronique dans la légèreté. Trois versions pour cette édition. J’arrive à me faire rire tout seul l’espace d’un instant, en étant bien putassier.

Et finalement, c’est pas trop rigolo de s’aventurer en terrain burkini.

Encore moins drôle de cracher sur la candidature de Sarkozy dans la mesure où ce que je lui reproche, à la réflexion, ils sont tellement nombreux à s’en rendre coupable que je ferais preuve d’injustice à n’incriminer que sa toute petite pomme blette.

C’est plus du tout drôle, que les municipalités de la Régionstrosienne se prennent pour des programmateurs culturels en ne sachant pas faire la différence entre leur pied gauche et leur main droite.

Donc, je ne publierai :

• Ni la liste des gens fâchés par la mode.
• Ni la lettre ouverte de Florian F. au Président de la république bananière Républiquaine.
• Ni le portrait dérangeant du maire de T.

Il y a en revanche une chose que j’aimerais adresser à toutes nos pitoyau-patriotiques têtes de primaires, de droite comme de gauche. Vous revendiquez des idées d’extrême-droite dans l’espoir de récupérer des voix. Vous n’en récupérerez aucune. Vous pouvez agiter toutes les muletas islamophobes que vous voudrez. Les électeurs du FN ne voteront pas pour vous. Ils ont déjà fait leur choix. Revendiquer les idées d’extrême-droite, cela revient à les banaliser. A donner bonne conscience à toutes celles et ceux qui voteront FN aux prochaines élections, en se disant : « si l’UMPS le pense aussi, c’est pas si grave. » Vous êtes à côté de la plaque, avec vos discours sécuritaires.

En revanche, et c’est beaucoup plus grave pour la démocratie, toutes celles et ceux qui espéraient un projet « républicain » (et non Républicains, n’en déplaise aux preneurs d’otages) se détournent de votre discours. Ils ne voteront pas pour le FN, dans le jeu duquel ils voient clair. Ils ne voteront pas pour vous, gentils pyro-facho-manes mous.

Ils ne voteront pas, et ça va rapidement devenir votre problème. Mais ils continueront à rêver en une République que vous vous obstinez à souiller de vos fientes démagogiques.